cours 10/10/07
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cours 10/10/07
Littérature et psychanalyse
COURS DU 10/10/07
Sujet : La matérialité du texte, scène de lecture / écriture
Œuvres étudiées : Moderato cantabile, Le ravissement de Lol V. Stein, M. DURAS
L’étranger, A. CAMUS
Intro :
Notion de langue maternelle : liée à la réflexion sur le passage à l’écriture et à la notion de langues étrangères.
L’Œdipe est universel ; la littérature comparée montre cette universalité de l’être humain.
Importance de l’écriture, problème inconscient d’identité lié à l’écriture et sa possession.
Le texte écrit est toujours labyrinthique : par exemple, si vous relié dans un texte toutes les mêmes lettres ensemble, vous obtenez un labyrinthe.
1) Moderato cantabile
Analyse : Anne Desbarèdes fait prendre des cours de piano à son enfant, le livre s’ouvre sur une de ces leçon durant laquelle la professeur de piano (toujours appelée « la dame ») demande à l’enfant ce que veut dire moderato cantabile, l’enfant refuse de répondre. Pendant cette leçon, dans le bar qui se trouve au coin de la rue, un homme assassine sa femme. A la suite de ce fait divers, Anne Desbarèdes se rend dans ce bistrot pour en apprendre plus sur ce meurtre. Son mari est le patron d’une usine dont les ouvriers viennent dans ce bar après leur travail. Elle y rencontre un homme avec qui elle discute et se noue entre eux une histoire d’amour platonique autour du fait divers qui s’est produit. A la fin du roman, leur relation prend fin car ils se rendent compte que tout le monde est au courant.
Certaines critiques ont considéré que ce livre possédait une fin ouverte. En réalité, livre sur la clôture. Le premier chapitre a un fonctionnement autonome et le reste du roman en est une réécriture. Dans ce chapitre, nous assistons à une leçon complète de piano durant laquelle a lieu le meurtre. L’enfant refuse de répondre à la question de la dame « que veut dire moderato cantabile », il refuse la question de la langue étrangère (la question du désir). Dans le bistrot, une fois que l’homme a tué sa femme, il l’embrasse sur sa bouche rouge de sang. Quand les policiers l’emmènent, il se laisse faire mais une fois dehors, il tente de retourner dans le bistrot mais les lumières de se dernier s’éteignent et il fait demi tour. → le caractère scénique de ce passage est clair, l’extinction des lumières annonce la fin de la pièce.
L’héroïne a lu cette scène de meurtre.
Quand le roman reprend au chapitre suivant, on passe de la mise en scène de la lecture à la mise en scène de l’écriture : Anne D. cherche à rejouer cette scène de meurtre, à s’inscrire dans cette femme qui a été tuée.
Le roman se clôt sur les paroles de Chauvin et d’Anne : « je voudrais que vous soyez morte. – C’est déjà fait. » Puis elle quitte le bar.
2) Le ravissement de Lol V. Stein
Analyse : Lol a un fiancé, Michaël Richardson, qui lui est ravit durant un bal par Anne-Marie Stretter. Lol en est bouleversée, pétrifiée. Elle quitte sa ville natale et, quelques années plus tard, se marie sans amour à un médecin, Jean Bedford. Elle revient dans sa ville natale car son mari a une opportunité de travail. Elle retrouve une amie d’enfance, Tatiana Karl, elle-même mariée et possédant un amant, Jacques Hold. Lol séduit l’amant de son amie et elles se le partagent.
Problème du nom et de son rapport à la langue étrangère.
« Il manquait quelque chose à Lol pour être là » → il lui manque le « a » de Lola (féminise). Lola est le diminutif de Dolores (=douleur), Son nom de Famille est Stein (=pierre) → après le bal elle reste pétrifiée. Lol V. Stein → elle se trouve entre douleur et immobilité. « V » = le V de vagin.
Seule fois où elle prononce son nom complet, cet en présence de son amant : Lola Valérie Stein
Richardson = fils de riche
Bedford = pour le lit
Hold = qui tient, sert
→ La matérialité de l’écriture est liée à la langue étrangère et la question du désir se pose toujours dans une langue étrangère.
3) L’étranger
Dans l’incipit, on fait place à un autre texte : le télégramme, qui se termine par « cela ne veut rien dire » → cela devient un leitmotiv dans le texte.
Héros : Meursault = anagramme d’Albert Camus → jeu d’écriture
Bataille avec le soleil : il marche longtemps malgré le soleil, il l’a vaincu → le soleil se venge : il l’aveugle, le blesse et le pousse à tuer, véritable tragédie grecque.
Il demande une mort idéale, celle d’un personnage de roman policier : « mourir d’une balle perdue à la volée au coin d’une rue » → caricature l’écriture.
Plein de caricatures cachées dans le livre.
COURS DU 10/10/07
Sujet : La matérialité du texte, scène de lecture / écriture
Œuvres étudiées : Moderato cantabile, Le ravissement de Lol V. Stein, M. DURAS
L’étranger, A. CAMUS
Intro :
Notion de langue maternelle : liée à la réflexion sur le passage à l’écriture et à la notion de langues étrangères.
L’Œdipe est universel ; la littérature comparée montre cette universalité de l’être humain.
Importance de l’écriture, problème inconscient d’identité lié à l’écriture et sa possession.
Le texte écrit est toujours labyrinthique : par exemple, si vous relié dans un texte toutes les mêmes lettres ensemble, vous obtenez un labyrinthe.
1) Moderato cantabile
Analyse : Anne Desbarèdes fait prendre des cours de piano à son enfant, le livre s’ouvre sur une de ces leçon durant laquelle la professeur de piano (toujours appelée « la dame ») demande à l’enfant ce que veut dire moderato cantabile, l’enfant refuse de répondre. Pendant cette leçon, dans le bar qui se trouve au coin de la rue, un homme assassine sa femme. A la suite de ce fait divers, Anne Desbarèdes se rend dans ce bistrot pour en apprendre plus sur ce meurtre. Son mari est le patron d’une usine dont les ouvriers viennent dans ce bar après leur travail. Elle y rencontre un homme avec qui elle discute et se noue entre eux une histoire d’amour platonique autour du fait divers qui s’est produit. A la fin du roman, leur relation prend fin car ils se rendent compte que tout le monde est au courant.
Certaines critiques ont considéré que ce livre possédait une fin ouverte. En réalité, livre sur la clôture. Le premier chapitre a un fonctionnement autonome et le reste du roman en est une réécriture. Dans ce chapitre, nous assistons à une leçon complète de piano durant laquelle a lieu le meurtre. L’enfant refuse de répondre à la question de la dame « que veut dire moderato cantabile », il refuse la question de la langue étrangère (la question du désir). Dans le bistrot, une fois que l’homme a tué sa femme, il l’embrasse sur sa bouche rouge de sang. Quand les policiers l’emmènent, il se laisse faire mais une fois dehors, il tente de retourner dans le bistrot mais les lumières de se dernier s’éteignent et il fait demi tour. → le caractère scénique de ce passage est clair, l’extinction des lumières annonce la fin de la pièce.
L’héroïne a lu cette scène de meurtre.
Quand le roman reprend au chapitre suivant, on passe de la mise en scène de la lecture à la mise en scène de l’écriture : Anne D. cherche à rejouer cette scène de meurtre, à s’inscrire dans cette femme qui a été tuée.
Le roman se clôt sur les paroles de Chauvin et d’Anne : « je voudrais que vous soyez morte. – C’est déjà fait. » Puis elle quitte le bar.
2) Le ravissement de Lol V. Stein
Analyse : Lol a un fiancé, Michaël Richardson, qui lui est ravit durant un bal par Anne-Marie Stretter. Lol en est bouleversée, pétrifiée. Elle quitte sa ville natale et, quelques années plus tard, se marie sans amour à un médecin, Jean Bedford. Elle revient dans sa ville natale car son mari a une opportunité de travail. Elle retrouve une amie d’enfance, Tatiana Karl, elle-même mariée et possédant un amant, Jacques Hold. Lol séduit l’amant de son amie et elles se le partagent.
Problème du nom et de son rapport à la langue étrangère.
« Il manquait quelque chose à Lol pour être là » → il lui manque le « a » de Lola (féminise). Lola est le diminutif de Dolores (=douleur), Son nom de Famille est Stein (=pierre) → après le bal elle reste pétrifiée. Lol V. Stein → elle se trouve entre douleur et immobilité. « V » = le V de vagin.
Seule fois où elle prononce son nom complet, cet en présence de son amant : Lola Valérie Stein
Richardson = fils de riche
Bedford = pour le lit
Hold = qui tient, sert
→ La matérialité de l’écriture est liée à la langue étrangère et la question du désir se pose toujours dans une langue étrangère.
3) L’étranger
Dans l’incipit, on fait place à un autre texte : le télégramme, qui se termine par « cela ne veut rien dire » → cela devient un leitmotiv dans le texte.
Héros : Meursault = anagramme d’Albert Camus → jeu d’écriture
Bataille avec le soleil : il marche longtemps malgré le soleil, il l’a vaincu → le soleil se venge : il l’aveugle, le blesse et le pousse à tuer, véritable tragédie grecque.
Il demande une mort idéale, celle d’un personnage de roman policier : « mourir d’une balle perdue à la volée au coin d’une rue » → caricature l’écriture.
Plein de caricatures cachées dans le livre.
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Date d'inscription : 07/10/2007
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