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Cours 1 - 01/10/07

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Cours 1 - 01/10/07 Empty Cours 1 - 01/10/07

Message  Caroline R. Jeu 11 Oct - 17:53

Voici mes notes du cours du 1er octobre. Elles ne sont pas forcément très bien structurées, j'ai tendance à plus écouter en essayant de comprendre plutôt que de tout noter mot pour mot. Du coup, il me manque une petite partie du cours, au moment où elle avait parlé des pionniers dans l'étude de la traduction. Si certains veulent rajouter leur petite pierre, je suis preneuse !

____________________

On étudiera essentiellement des textes de la période classique (XVIIe-XVIIIe), avec notamment des textes et des traductions de Shakespeare.

Plan du cours :
- 2 séances d’introduction
- 1 séance méthodologie du commentaire de traduction
- Du 22/10 au 17/12 : huit séances d’exposé
- Dernière séance : reprise des dossiers écrits (qui devront être remis pour le 3/12)


La traduction littéraire sera dans ce cours moins l’objet d’une pratique qu’un objet de réflexion dans une perspective comparatiste. On suivra une approche historique : une tradition est toujours dépendante du cadre intellectuel dans laquelle elle se situe. Il s’agit également de poser et renforcer des questions de recherche : dans le TER, puis le mémoire, voire ensuite dans une thèse, il nous faudra proposer une traduction pour tous les textes écrits dans une langue étrangère (œuvre littéraire ou critique) : il nous faudra donc faire un choix parmi plusieurs traductions et le justifier, ou proposer sa propre traduction.

Consignes pour le dossier écrit :
- choisir un texte et l’envisager sous l’angle de sa traduction
- justifier le choix du passage en fonction de ce qu’il présente de problématique
- présenter la perspective d’étude choisie (plusieurs ou une seule traduction ? dimension historique, linguistique, sociale, culturelle ?)
- - développer la problématique en ayant à cœur de toujours interpréter

Nous suivrons un point de vue historique qui ne sera jamais normatif : nous étudierons les traductions comme représentatives d’une époque, d’un moment de l’histoire de la traduction.

Qu’est-ce que traduire au XVIIe-XVIIIe siècle ? Comment traduit-on un texte éloigné dans le temps : faut-il lui rendre son historicité ou rapprocher le texte du lecteur moderne ?

Jean-Yves Masson : La question de la traduction a très peu intéressé les chercheurs jusqu’à il y a environ 15 ans. Avant cela, seuls les linguistes et les philosophes s’étaient penchés sur la question (pionniers comme Meschonnic, etc.) [il manque une partie du cours ici]

Seule exception : les comparatistes, mais ceux-ci n’étudiaient la traduction que comme un des aspects de l’étude de la réception d’une œuvre.

Nous sommes actuellement dans une période d’essor des études de la traduction.

Nous étudierons la traduction dans une perspective comparatiste : le texte original et sa traduction, mais aussi diverses traductions entre elles, en prenant soin de toujours interpréter les différences mises en valeur par la comparaison.






Panorama historique :


Dans l’Antiquité, la traduction s’impose comme une nécessité dans les relations humaines. Dès le début se pose le problème de la fidélité de la traduction par rapport à l’original.

Présent dans la Genèse, le mythe de Babel met en scène l’incommunicabilité du fait de la dispersion des langues. Ricœur propose d’y voir moins une punition divine qu’un acte fondateur, qui rend nécessaire la traduction. Ce mythe est une manière de représenter la tâche du traducteur : il ne s’agit pas d’une obligation, mais d’une nécessité pour que le commerce des hommes continuent. L’idéal d’une langue unique reste présent dans certaines écoles de traduction. Ricœur y préfère la conception de la traduction comme hospitalité : acceptation de l’autre et de la diversité.

Dans l’Egypte antique, le prêtre est aussi traducteur, et son nom est mentionné dans les manuscrits.

Dans la Grèce antique, il y a peu d’activités de traduction : en effet ce qui n’est pas grec est considéré comme barbare. C’est pourtant à cette époque que l’on trouve les premiers témoignages écrits de conscience des problèmes de langage (Cratyle de Platon, la question de l’interprétation des oracles…)

Dans l’Egypte Ptolémaïque est gravée la pierre de Rosette.

Intéressons-nous au cas particulier de la Bible : l’Ancien Testament recueille la tradition orale juive, en hébreu, mais dès le IIIe siècle av. J.-C., elle est accessible sous trois formes : hébreu, araméen et grecs (cette dernière étant appelée « Bible des septante »). Le traducteur de ces textes a la lourde tâche de respecter la parole divine : il est souvent considéré comme « inspiré par Dieu » au même titre que les prophètes. On retrouvera cette conception du « traducteur inspiré » jusqu’à la Renaissance. Le choix du littéralisme semble la seule manière de rester fidèle à la parole divine, on privilégie les formes de la langue source. Déjà se forme l’idée d’une hiérarchisation entre les langues : l’hébreu serait une langue noble et sacrée tandis que les autres seraient vulgaires. St Jérôme traduit la Bible en latin en se référant au texte hébreu, après avoir repéré des erreurs dans le texte grec. Lors du Concile de Trente, cette Bible devient la référence de l’Eglise. St Jérôme distingue deux manières de traduire un texte en latin :
- traduire en mot à mot, en étant le plus proche de la langue original (nécessaire pour la Bible)
- traduire idée par idée (conseillé pour les textes païens)


Dernière édition par le Jeu 1 Nov - 21:16, édité 1 fois
Caroline R.
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Message  Tengfei Lun 15 Oct - 0:11

J'ai fait de mon mieux.
G. Steiner, avec son After Babel, et les critiques de la théorie de la réception sont les pionniers dans le domaine : la lecture est toujours une interprétation. Hors de France, les traductions ont été étudiées depuis longtemps aux pays francophones, notamment au Canada.
Texte cible/source
On peut donner une « interprétation » en comparant les différentes traduction d’un même texte source, et cela nous fait comprendre « l’horizon de production », « l’horizon de traduction » selon Berman.
Au 16e traduire un texte est rabaisser un texte, puisqu’il s’agit de traduire une langue noble, le grec ou le latin, dans une langue vulgaire, le français. Aux 17e et 18e, traduire est rendre un service à l’auteur étranger, puisque le français était une grande langue qu’on parlait dans beaucoup de cours en Europe.
Il faut se méfier de l’analyse linguistique, comme le fait Van Hoof. On ne juge pas les traductions, mais restitue dans leur contexte. Ces traductions, mal vues par les linguistes, peuvent bien être ‘fidèles’ en critères esthétiques exigés à l’époque.
Fidélité à la lettre/à l’esprit.
17e et 18e = la période des ‘belles infidèles’
Le mythe de Babel donne deux interprétations.
1, dans la Genèse
2, selon Ricoeur, ce n’est pas une punition, mais un acte fondateur. Traduire est une nécessité. En partant de l’idéal de la langue unique, la traduction est proche de celle-ci de manière sous-jacente. C’est une « hospitalité langagière », selon Ricoeur.
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