cours du jeudi 18
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cours du jeudi 18
la première partie du cours concernait la recherche documentaire
que j'ai posté dans la section questions/hors-sujet du forum
voici le cours de cette fameuse journée de galère !
jeudi 18 octobre 2007
Approche des textes du corpus
-Quel contenu ?
-Quelle classification ?
-Quelle poétique ?
-Quelle évolution historique ?
1. Il existe un plus petit dénominateur commun entre les textes : au point de vue de l’intrigue dans l’enchaînement de l’action : il faut qu’un personnage soit face à Homère dans le même espace-temps.
mais il n’est pas son contemporain.
Le personnage se trouve à Homère : la motivation quand elle existe c’est bien souvent un récit de trajet : soit qu’il s’agisse de raconter la descente que raconte Homère : une évocation : on fait venir Homère. Parfois l’ombre d’Homère arrive sans être appelée.
Un même type d’action : un dialogue.
Homère n’a jamais l’initiative du dialogue : c’est plus le pt de vue du lecteur qui est représenté : il a besoin de savoir.
Homère ne peut que répondre à cette évocation.
Un imaginaire : la manière dont on va donner une image, inventée, de cette être dont on ne sait rien : ces rencontres sont l’occasion de donner un corps à Homère : on est frappé par la relativement faible exploitation de cette possibilité : il est vieux, aveugle : représentation stéréotypée d’Homère dans la rep. occidentale
(image homère sur google) : vieux, barbe, aveugle.
Ce stéréotype a une fonction allégorique : on sait que ces traits ne sont pas réalistes mais ont une signification.
Aveugle : initiation à des vérités supérieures, // Tirésias.
Ses cheveux bien coiffés : au Cosmos, harmonie de sa poésie
des rides qui indiquent la concentration
la barbe : expérience et sagesse.
c’est pq on va être d’autant plus sensible à toute infraction à cette représentation.
-Solomos : il nous dit qu’Homère n’a que de rares chveux décoiffés.
-Borgès ne décrit pas exactement Homère mais tant qu’il ne sait pas qu’il est face à Homère il insiste sur le corps affaibli du sauvage (contrepied du corps glorieux du poète)
-Barker : tisse sur le thème de la vieillesse, mais vieillard lubrique. (avec la fille d’Hélène).
Insister sur l’opposition à l’image élevée d’Homère : le vieillard noble père de l’épopée.
Corps faible : inverser l’image d’Homère, comme une parodie.
Homère représenté en mendiant jeune et rusé : comme un picarro.
Toutes ces représentations du corps d’Homère sont une manière de lui donner une individualité qu’il n’a pas.
?petite révélation : s’approprier Homère, se donner une autorité : voilà l’Homère.
(Homère jouant du violon).
-Qu’il n’était pas aveugle je le vis tout de suite.
-une explication à ce peu de description : ce n’est pas Homère que nous voyons mais son ombre.
?question de la représentation de l’ombre dans la littérature : quel corps prête-t-on à une ombre : un spectre, un fantôme.
(// au théâtre, comment le représenter ?)
en peinture : on représente l’ombre avec un corps : Boticcelli représente des êtres humains
(dans le texte ce sont des âmes).
Il n’y a pas vrmt de pittoresque de l’ombre.
c’est peut être assez récent dans notre imaginaire (// Cinéma).
?de toutes façons Homère a toujours été un fantôme : dès les premiers témoignages
il est décrit comme un absent, comme celui qui n’est pas là.
le référent est un inconnu : il n’y a pas eu un moment où on a dit Homère, mon contemporain.
(bcp de villes se réclament d’Homère, un culte pouvait lui être rendu : pan-héllénisme d’Homère, c’est aussi celui qui appartient à toute la grèce.
Smyre revient dans les textes)
Lucien se livre à une certaine provocation : Homère est né à… Babylone !
(Lucien est syrien : héllénophone, pas … grec. & permet de rappeler l’antériorité de la civilisation babylonienne).
-Homère veut déjà dire fantôme : on ne s’attarde pas sur le fait qu’Homère soit devenu une ombre.
-en revanche parler d’un fantôme cela suppose un traitement particulier du temps : ce qui reste du passé dans le présent : tte rencontre avec Homère s’engage dans un traitement du tps particulier : au présent je peux rencontrer le passé.
-toute représentation du fantôme suppose quelque chose à la limite du paradoxe temporel : le propre d’un fantôme c’est de ne pas changer : le fantôme n’a pas d’avenir, ne vieillit pas : le fantôme existe toujours, dans…le temps des hommes, pas son propre temps. L’histoire continue de s’écouler : faire intervenir un fantôme c’est toujours mesurer le rapport d’un temps figé à l’écoulement de l’histoire
-querelle des anciens et des modernes : Huddard de la Motte demande à Homère de le rassurer : apporter de la fixité et de l’éternité. Pq de la Motte pourrait il avoir cette nostalgie de la fixité ? Parce que c’est un moderne, suppose l’idée de progrès, du changement : quand on croit au chgt historique on comprend qu’on peut être oublié soit même : on peut devenir le passé de quelqu'un : il faut faire le deuil de l’éternité de la postérité. Demande à Homère une consolation de cette découverte que le temps passe.
-chez Borgès, Homère porte parole d’un thèse sur la nature cyclique du temps : son immortalité suppose la prise de conscience que tout revient : pas vraiment d’évènements. Même Homère du coup n’est plus glorieux. Il y a de fortes chances pour que l’Illiade et l’Odyssée soient composée plusieurs fois : la création n’est plus un acte unique
de toutes façons, quelqu'un aurait composé l’Illiade et l’Odyssée.
Homère se fait le défenseur d’une temporalité qui lui enlève toute gloire.
-s’il y a un imaginaire dans les textes c’est bcp plus celui du TEMPS : plus celui de la succession mais ordre du temps brouillé : se passe dans un cadre étrange : comment compte –t-on le temps dans le royaume des morts ? où&quand se situe cette université en ruine chez Barker ? (la SF et le brouillage dans l’ordre du temps).
Dan Simmons : Illium & Odysseum. ?réécriture géniale d’homère.
science fiction : notre propre rapport au temps. L’écriture est elle même un paradoxe temporel : j’écris maintenant, ce sera lu au futur, on en saura rien. L’écriture trouble l’ordre du temps.
Irène Langlet: dans Poétique : sur la science fiction et le temps
Jasper Fford.
La science-fiction a les moyens de proposer un imaginaire du temps qui permet de mettre à mal cette image d’un fondateur absolu : Homère est aussi une série de présent.
-les Genres :catégories génériques : tout ensemble auquel le texte peut appartenir : genre répertorié : genre plus large : ce texte est il ou non de la fiction ?
-la plupart de nos textes appartiennent à des genres divers (nouvelle, ode, poème, théâtre).
la plupart de nos textes relèvent de près ou de loin d’un genre qui permet la représentation :
le dialogue des morts
un genre revisité.
numéro de la revue : La Licorne, consacrée au dialogue des morts.
Séjour des morts où les morts de différentes époques discutent entre eux.
Aristophane, dans Les Grenouilles : Eschyle et Eurypide débattent pour savoir qui est le meilleur.
Des morts historiques : le genre réapparait à la fin du XVIIème.
?angleterre, Allemagne et REVIENT en France.
CE GENRE PERMET L’ANACHRONISME : dramatisation du temps de la pensée & de la mémoire. Quand je pense il m’arrive bien souvent de faire se rencontrer des pensées d’époques différentes (// dans une dissertation).
Le simple exercice de la mémoire suppose qu’on échappe à l’ordre de succession du temps : on se rappelle DANS LE DÉSORDRE
(je peux penser à proust puis homère puis shakespeare puis chrétien de troyes).
Or ce que permet le dialogue des Morts c’est un semblant d’objectivité à cette pratique subjective : représentation d’une pensée par un auteur qui s’oppose à un autre auteur.
Genre littéraire par excellence de la littérature comparée !
Louise Labée Vs Sappho !
A la limite de l’allégorie : chaque mort se voit associé à une THÈSE.
(peu de folklore).
Esope incarne… la FABLE.
Chez Homère face à Esope : une certaine représentation de la fable : plus ou moins paradoxale.
-Une figure de style : LA PROSOPOPÉE : donner la parole à un mort ou à une abstraction.
c’est le cas ici mais Homère n’est jamais seul. Interlocution.
// d’autres topoï : la Nequia : le fait d’interroger les morts : Odysée Chant 11 : Ulysse sur les conseils de Circée pour interroger les morts (Sacrifice).
-Evocation des morts : faire venir le mort à soi : évocation dans les Perses d’Eschyle : évocation de Darios.
-mélange des temps : temps de la mort et temps du présent.
Dans l’évocation, le présent du lecteur est représenté.
? l’autorité du mort est à la fois renforcée et remise en question.
elle est remise en question parce que : pb de la pertinence du savoir du mort par rapp. au présent.
Darios est appelé de manière spectaculaire : mais il n’a pratiquement rien à dire à part parler du passé, il ne peut s’adapter à l’ici & maintenant.
que des énoncés généraux : il n’est plus dans la circonstance.
Convoquer homère c’est convoquer une AUTORITÉ mais il faut négocier cette autorité au présent : s’adapte-t-il à la situation ou reste-t-il inadapté ?
-PB DE LA FICTION : ces textes font-ils l’objet d’une croyance ou non ?
ils sont rarement écrit à une époque où le lecteur peut y croire.
mais mixte d’histoire et de fiction : personnages HISTORIQUES mais dans un cadre éminemment fictionnel : royaume des morts.
Qu’en est il d’un texte où sur un perso historique on attendrait plus un discours référentiel.
-Question sur la présence de perso historique dans la fiction : Napoléon chez Stendahl ?
Quel est ce Napoléon ? (y-a-t-il un Nap historique et un Nap fictif).
Christine Montalvetit : GF Corpus : la Fiction.
Un discours présenté comme fictif : une biographie fictionnelle.
(revue Otrante).
C’est un corpus problématique : mixité générique.
un référent historique et un discours fictionnel
(( // mais un perso historique est environné d’un folklore culturel : tableau, histoires ?les perso de la rev Française chez HUGO !).)
Et quand le récit est fictionnel mais que les infos sont vrais ?
-ce genre de dispositifs l’emportent quand le besoin de représentation l’emporte sur la nécessité de vérification
quand on a plus besoin d’une représentation que de faits avérés.
-dans le cas d’homère ce besoin l’a toujours emporté sur la vérif. : on aurait pu dire je ne sais pas. se taire !
mais au contraire on a élevé la voix !.
œuvres récentes :
-Tombeau de Greta Barbo : l’attrait sur la figure l’emporte sur le fait de savoir si c’est vrai ou pas.
Un château en forêt : biographie fictive d’Hitler.
tend par la fiction : on manque d’explication : Pourquoi Hitler ?
même si on imagine un cas où on aurait deux textes : intitulé ROMAN et HISTOIRE
qui donnent les même infos, quelle différence y aurait-il ?
si on lit l’histoire on sait qu’on est au MAXIMUM de ce qu’on peut dire
dans une fiction : on est au MINIMUM : l’auteur peut inférer à n’importe quel moment.
(capacité d’inférence).
Choisir la FICTION : changer le rapport qu’on a à cette figure, quand bien même on ne rapporterait qu’un certain nombre de faits.
(pour le lecteur : une autre sensation que celui du fait et de la connaissance, plaisir de la proximité).
que j'ai posté dans la section questions/hors-sujet du forum
voici le cours de cette fameuse journée de galère !
jeudi 18 octobre 2007
Approche des textes du corpus
-Quel contenu ?
-Quelle classification ?
-Quelle poétique ?
-Quelle évolution historique ?
1. Il existe un plus petit dénominateur commun entre les textes : au point de vue de l’intrigue dans l’enchaînement de l’action : il faut qu’un personnage soit face à Homère dans le même espace-temps.
mais il n’est pas son contemporain.
Le personnage se trouve à Homère : la motivation quand elle existe c’est bien souvent un récit de trajet : soit qu’il s’agisse de raconter la descente que raconte Homère : une évocation : on fait venir Homère. Parfois l’ombre d’Homère arrive sans être appelée.
Un même type d’action : un dialogue.
Homère n’a jamais l’initiative du dialogue : c’est plus le pt de vue du lecteur qui est représenté : il a besoin de savoir.
Homère ne peut que répondre à cette évocation.
Un imaginaire : la manière dont on va donner une image, inventée, de cette être dont on ne sait rien : ces rencontres sont l’occasion de donner un corps à Homère : on est frappé par la relativement faible exploitation de cette possibilité : il est vieux, aveugle : représentation stéréotypée d’Homère dans la rep. occidentale
(image homère sur google) : vieux, barbe, aveugle.
Ce stéréotype a une fonction allégorique : on sait que ces traits ne sont pas réalistes mais ont une signification.
Aveugle : initiation à des vérités supérieures, // Tirésias.
Ses cheveux bien coiffés : au Cosmos, harmonie de sa poésie
des rides qui indiquent la concentration
la barbe : expérience et sagesse.
c’est pq on va être d’autant plus sensible à toute infraction à cette représentation.
-Solomos : il nous dit qu’Homère n’a que de rares chveux décoiffés.
-Borgès ne décrit pas exactement Homère mais tant qu’il ne sait pas qu’il est face à Homère il insiste sur le corps affaibli du sauvage (contrepied du corps glorieux du poète)
-Barker : tisse sur le thème de la vieillesse, mais vieillard lubrique. (avec la fille d’Hélène).
Insister sur l’opposition à l’image élevée d’Homère : le vieillard noble père de l’épopée.
Corps faible : inverser l’image d’Homère, comme une parodie.
Homère représenté en mendiant jeune et rusé : comme un picarro.
Toutes ces représentations du corps d’Homère sont une manière de lui donner une individualité qu’il n’a pas.
?petite révélation : s’approprier Homère, se donner une autorité : voilà l’Homère.
(Homère jouant du violon).
-Qu’il n’était pas aveugle je le vis tout de suite.
-une explication à ce peu de description : ce n’est pas Homère que nous voyons mais son ombre.
?question de la représentation de l’ombre dans la littérature : quel corps prête-t-on à une ombre : un spectre, un fantôme.
(// au théâtre, comment le représenter ?)
en peinture : on représente l’ombre avec un corps : Boticcelli représente des êtres humains
(dans le texte ce sont des âmes).
Il n’y a pas vrmt de pittoresque de l’ombre.
c’est peut être assez récent dans notre imaginaire (// Cinéma).
?de toutes façons Homère a toujours été un fantôme : dès les premiers témoignages
il est décrit comme un absent, comme celui qui n’est pas là.
le référent est un inconnu : il n’y a pas eu un moment où on a dit Homère, mon contemporain.
(bcp de villes se réclament d’Homère, un culte pouvait lui être rendu : pan-héllénisme d’Homère, c’est aussi celui qui appartient à toute la grèce.
Smyre revient dans les textes)
Lucien se livre à une certaine provocation : Homère est né à… Babylone !
(Lucien est syrien : héllénophone, pas … grec. & permet de rappeler l’antériorité de la civilisation babylonienne).
-Homère veut déjà dire fantôme : on ne s’attarde pas sur le fait qu’Homère soit devenu une ombre.
-en revanche parler d’un fantôme cela suppose un traitement particulier du temps : ce qui reste du passé dans le présent : tte rencontre avec Homère s’engage dans un traitement du tps particulier : au présent je peux rencontrer le passé.
-toute représentation du fantôme suppose quelque chose à la limite du paradoxe temporel : le propre d’un fantôme c’est de ne pas changer : le fantôme n’a pas d’avenir, ne vieillit pas : le fantôme existe toujours, dans…le temps des hommes, pas son propre temps. L’histoire continue de s’écouler : faire intervenir un fantôme c’est toujours mesurer le rapport d’un temps figé à l’écoulement de l’histoire
-querelle des anciens et des modernes : Huddard de la Motte demande à Homère de le rassurer : apporter de la fixité et de l’éternité. Pq de la Motte pourrait il avoir cette nostalgie de la fixité ? Parce que c’est un moderne, suppose l’idée de progrès, du changement : quand on croit au chgt historique on comprend qu’on peut être oublié soit même : on peut devenir le passé de quelqu'un : il faut faire le deuil de l’éternité de la postérité. Demande à Homère une consolation de cette découverte que le temps passe.
-chez Borgès, Homère porte parole d’un thèse sur la nature cyclique du temps : son immortalité suppose la prise de conscience que tout revient : pas vraiment d’évènements. Même Homère du coup n’est plus glorieux. Il y a de fortes chances pour que l’Illiade et l’Odyssée soient composée plusieurs fois : la création n’est plus un acte unique
de toutes façons, quelqu'un aurait composé l’Illiade et l’Odyssée.
Homère se fait le défenseur d’une temporalité qui lui enlève toute gloire.
-s’il y a un imaginaire dans les textes c’est bcp plus celui du TEMPS : plus celui de la succession mais ordre du temps brouillé : se passe dans un cadre étrange : comment compte –t-on le temps dans le royaume des morts ? où&quand se situe cette université en ruine chez Barker ? (la SF et le brouillage dans l’ordre du temps).
Dan Simmons : Illium & Odysseum. ?réécriture géniale d’homère.
science fiction : notre propre rapport au temps. L’écriture est elle même un paradoxe temporel : j’écris maintenant, ce sera lu au futur, on en saura rien. L’écriture trouble l’ordre du temps.
Irène Langlet: dans Poétique : sur la science fiction et le temps
Jasper Fford.
La science-fiction a les moyens de proposer un imaginaire du temps qui permet de mettre à mal cette image d’un fondateur absolu : Homère est aussi une série de présent.
-les Genres :catégories génériques : tout ensemble auquel le texte peut appartenir : genre répertorié : genre plus large : ce texte est il ou non de la fiction ?
-la plupart de nos textes appartiennent à des genres divers (nouvelle, ode, poème, théâtre).
la plupart de nos textes relèvent de près ou de loin d’un genre qui permet la représentation :
le dialogue des morts
un genre revisité.
numéro de la revue : La Licorne, consacrée au dialogue des morts.
Séjour des morts où les morts de différentes époques discutent entre eux.
Aristophane, dans Les Grenouilles : Eschyle et Eurypide débattent pour savoir qui est le meilleur.
Des morts historiques : le genre réapparait à la fin du XVIIème.
?angleterre, Allemagne et REVIENT en France.
CE GENRE PERMET L’ANACHRONISME : dramatisation du temps de la pensée & de la mémoire. Quand je pense il m’arrive bien souvent de faire se rencontrer des pensées d’époques différentes (// dans une dissertation).
Le simple exercice de la mémoire suppose qu’on échappe à l’ordre de succession du temps : on se rappelle DANS LE DÉSORDRE
(je peux penser à proust puis homère puis shakespeare puis chrétien de troyes).
Or ce que permet le dialogue des Morts c’est un semblant d’objectivité à cette pratique subjective : représentation d’une pensée par un auteur qui s’oppose à un autre auteur.
Genre littéraire par excellence de la littérature comparée !
Louise Labée Vs Sappho !
A la limite de l’allégorie : chaque mort se voit associé à une THÈSE.
(peu de folklore).
Esope incarne… la FABLE.
Chez Homère face à Esope : une certaine représentation de la fable : plus ou moins paradoxale.
-Une figure de style : LA PROSOPOPÉE : donner la parole à un mort ou à une abstraction.
c’est le cas ici mais Homère n’est jamais seul. Interlocution.
// d’autres topoï : la Nequia : le fait d’interroger les morts : Odysée Chant 11 : Ulysse sur les conseils de Circée pour interroger les morts (Sacrifice).
-Evocation des morts : faire venir le mort à soi : évocation dans les Perses d’Eschyle : évocation de Darios.
-mélange des temps : temps de la mort et temps du présent.
Dans l’évocation, le présent du lecteur est représenté.
? l’autorité du mort est à la fois renforcée et remise en question.
elle est remise en question parce que : pb de la pertinence du savoir du mort par rapp. au présent.
Darios est appelé de manière spectaculaire : mais il n’a pratiquement rien à dire à part parler du passé, il ne peut s’adapter à l’ici & maintenant.
que des énoncés généraux : il n’est plus dans la circonstance.
Convoquer homère c’est convoquer une AUTORITÉ mais il faut négocier cette autorité au présent : s’adapte-t-il à la situation ou reste-t-il inadapté ?
-PB DE LA FICTION : ces textes font-ils l’objet d’une croyance ou non ?
ils sont rarement écrit à une époque où le lecteur peut y croire.
mais mixte d’histoire et de fiction : personnages HISTORIQUES mais dans un cadre éminemment fictionnel : royaume des morts.
Qu’en est il d’un texte où sur un perso historique on attendrait plus un discours référentiel.
-Question sur la présence de perso historique dans la fiction : Napoléon chez Stendahl ?
Quel est ce Napoléon ? (y-a-t-il un Nap historique et un Nap fictif).
Christine Montalvetit : GF Corpus : la Fiction.
Un discours présenté comme fictif : une biographie fictionnelle.
(revue Otrante).
C’est un corpus problématique : mixité générique.
un référent historique et un discours fictionnel
(( // mais un perso historique est environné d’un folklore culturel : tableau, histoires ?les perso de la rev Française chez HUGO !).)
Et quand le récit est fictionnel mais que les infos sont vrais ?
-ce genre de dispositifs l’emportent quand le besoin de représentation l’emporte sur la nécessité de vérification
quand on a plus besoin d’une représentation que de faits avérés.
-dans le cas d’homère ce besoin l’a toujours emporté sur la vérif. : on aurait pu dire je ne sais pas. se taire !
mais au contraire on a élevé la voix !.
œuvres récentes :
-Tombeau de Greta Barbo : l’attrait sur la figure l’emporte sur le fait de savoir si c’est vrai ou pas.
Un château en forêt : biographie fictive d’Hitler.
tend par la fiction : on manque d’explication : Pourquoi Hitler ?
même si on imagine un cas où on aurait deux textes : intitulé ROMAN et HISTOIRE
qui donnent les même infos, quelle différence y aurait-il ?
si on lit l’histoire on sait qu’on est au MAXIMUM de ce qu’on peut dire
dans une fiction : on est au MINIMUM : l’auteur peut inférer à n’importe quel moment.
(capacité d’inférence).
Choisir la FICTION : changer le rapport qu’on a à cette figure, quand bien même on ne rapporterait qu’un certain nombre de faits.
(pour le lecteur : une autre sensation que celui du fait et de la connaissance, plaisir de la proximité).
Vue très synthétique du cours du 18 octobre
Tout d'abord, bravo pour tes notes très détaillées!
Ci-dessous ma synthèse; le texte de Borges ne figure pas dans le corpus distribué...
Rencontres avec Homère : analyse du corpus
Corpus étudié :
1. Lucien de Samosate : « Histoire véritable ».
2. Dante : « Divine Comédie », chant IV.
3. Fontenelle : « Dialogue V », Homère et Ésope.
4. Fénelon : « Dialogue des morts », dialogue 4, Achille et Homère.
5. Antoine Houdar de la Motte : « L’ombre d’Homère, Ode »
6. Marivaux (Évocation de l’ombre d’Homère).
7. Denys Solomos : « L’ombre d’Homère ».
8. Howard Barker : « La morsure de la nuit », acte I, scène V.
9. Borges : « L’Aleph », L’Immortel.
1. Contenu.
• Présence d’un personnage face à Homère, qui vient d’une autre époque. Dans certains cas c’est le personnage qui rejoint l’époque d’Homère (Dante), dans d’autres c’est Homère qui rejoint l’époque du personnage (Solomos).
• Homère n’est jamais l’initiateur du dialogue.
• L’image d’Homère est toujours celle du vieillard barbu, aveugle et à la tenue soignée, avec quelques ruptures :
• Pour Solomos, le vent ébouriffe ses cheveux
• Pour Borges, c’est un sauvage
• Pour Lucien de Samosate, il n’est pas aveugle.
• Homère est un fantôme, qui ne change pas, ne vieillit pas, et est contemporain.
• Le temps est figé au temps de l’Histoire.
La science fiction est le genre littéraire par excellence qui met à mal le temps.
2. Classification.
Comment classer ce corpus ?
Le genre est un mélange de réalité et de fiction.
Le rapport entre le roman et l’Histoire : pour le roman, l’inférence des informations réelles est au minimum et celle de l’Histoire est au maximum.
Points qui vont être abordés la prochaine séance :
3. Poétique.
4. Évolution historique.
Ci-dessous ma synthèse; le texte de Borges ne figure pas dans le corpus distribué...
Rencontres avec Homère : analyse du corpus
Corpus étudié :
1. Lucien de Samosate : « Histoire véritable ».
2. Dante : « Divine Comédie », chant IV.
3. Fontenelle : « Dialogue V », Homère et Ésope.
4. Fénelon : « Dialogue des morts », dialogue 4, Achille et Homère.
5. Antoine Houdar de la Motte : « L’ombre d’Homère, Ode »
6. Marivaux (Évocation de l’ombre d’Homère).
7. Denys Solomos : « L’ombre d’Homère ».
8. Howard Barker : « La morsure de la nuit », acte I, scène V.
9. Borges : « L’Aleph », L’Immortel.
1. Contenu.
• Présence d’un personnage face à Homère, qui vient d’une autre époque. Dans certains cas c’est le personnage qui rejoint l’époque d’Homère (Dante), dans d’autres c’est Homère qui rejoint l’époque du personnage (Solomos).
• Homère n’est jamais l’initiateur du dialogue.
• L’image d’Homère est toujours celle du vieillard barbu, aveugle et à la tenue soignée, avec quelques ruptures :
• Pour Solomos, le vent ébouriffe ses cheveux
• Pour Borges, c’est un sauvage
• Pour Lucien de Samosate, il n’est pas aveugle.
• Homère est un fantôme, qui ne change pas, ne vieillit pas, et est contemporain.
• Le temps est figé au temps de l’Histoire.
La science fiction est le genre littéraire par excellence qui met à mal le temps.
2. Classification.
Comment classer ce corpus ?
Le genre est un mélange de réalité et de fiction.
Le rapport entre le roman et l’Histoire : pour le roman, l’inférence des informations réelles est au minimum et celle de l’Histoire est au maximum.
Points qui vont être abordés la prochaine séance :
3. Poétique.
4. Évolution historique.
Khadija- Messages : 2
Date d'inscription : 22/10/2007
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